La chaîne 2 de la TV israélienne a diffusé un reportage qui montre la panique extrême qui règne en Israël à l’idée d’une reprise totale du contrôle de la province stratégique de Quneitra, dans le sud de la Syrie.
Le reportage s’ouvre sur les propos d’Ibrahim al-Jebawi, un des chefs de guerre de l’ASL qui s’est inquiété de l’ultimatum de 72 heures lancé par l’armée syrienne : « Damas nous a donné 72 heures pour nous rendre ou partir à Idlib. Ceux qui veulent rester devront tomber d’accord avec le gouvernement syrien ».
Le reporter israélien confirme ensuite l’avancée de l’armée syrienne et de ses alliés dans la région de Beit Jinn où « les rebelles sont encerclés » : « À vrai dire, Beit Jinn est le dernier bastion des rebelles dans la périphérie sud-ouest de Damas. Le Hezbollah aurait commencé la destruction des positions des rebelles à Beit Jinn. L’opération du Hezbollah a été lancée sur trois axes, ce qui a permis à l’armée syrienne de scinder en deux les régions placées sous contrôle des rebelles, et de diviser ainsi leurs rangs ».
Par « rebelles », le reportage désigne les terroristes d’Al-Nosra (Al-Qaïda) dont se sert Israël depuis 2011 et qui agissent dans le sud de la Syrie contre l’armée nationale et ses alliés. Et le reporter de poursuivre : « le scénario des forces syriennes à Beit Jinn est le suivant : arriver au village druze de Hadar et harceler les rebelles dans la localité de Quneitra ». Le reportage se réfère ensuite à des sources anonymes au sein du Renseignement de l’armée israélienne pour confirmer les « contacts qui existent entre Israël et les rebelles » : « Le renseignement de Tsahal se base sur des informations en provenance des rebelles pour cautionner le fait que le Hezbollah a joué un rôle prépondérant dans la récente avancée réalisée par l’armée syrienne à Beit Jinn. Les instances sécuritaires israéliennes avaient mis en garde à plusieurs reprises contre les risques d’une présence renforcée des alliés de Damas dans le sud de la Syrie. Les récentes opérations armées à Beit Jinn leur donnent raison ».
Le reporter critique le gouvernement israélien pour son silence et son inaction face à l’armée syrienne et au Hezbollah, car « Tel-Aviv reste toujours les bras croisés sans réagir ».
Mais Israël a-t-il réellement la force de réagir ?
Un autre aspect qui inquiète vivement les Israéliens reste l’offre de trêve élargie faite par l’armée syrienne aux terroristes. Au grand dam de Tel-Aviv, le sud de la Syrie va à grands pas vers un état de stabilisation et de pacification totale et les terroristes sont sur le point de quitter Beit Jinn à bord des cars verts.
Beit Jinn est à deux pas du Golan occupé syrien, ce qui en fait une « zone à risque » pour Israël. Selon la TV syrienne, les terroristes d’Al-Nosra qui se battaient contre l’armée syrienne sur l’axe Moghar al-Mir/Beit Jinn se sont rendus massivement mardi sur fond de feu vert de l’armée syrienne et du Hezbollah à leur évacuation vers Idlib.